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Voyage du défunt dans le monde des morts


Posté le 22/08/11 à 21h 22min 22s par Kaomiru

La mythologie kenta et la croyance populaire se changent de décrire ce qui ce passe immédiatement après la mise en terre. Le corps repose dans le ventre de Pachamama comme à l'état embryonnaire, et une fois qu'il se sent prêt il se décompose afin d'entrer dans ses veines. C'est à dire que symboliquement il se délace par les infiltrations d'eau qui mènent à la nappe phréatique. L'esprit du mort nage dans l'eau souterraine et rejoint finalement la mer. C'est là qu'il arrive au pays des morts. 


Les poissons l'accueillent en lui chantant des chansons qu'il doit compléter s'il ne veut pas être mangé. S'il ne connais pas bien les chansons, il peut toujours leurs donner la nourriture qui se trouve normalement dans son mobilier. 
Puis il rencontre la tortue de sable qui est l'aimée du Dieu de la mer. Autrefois elle mangeait tout les kenta qui voulaient se rendre dans la maison du dieu. Cela dura jusqu'au jour où un héros qui avait pour fétiche protecteur la tortue des mangroves, l'attira par ses charmes et accomplir avec elle l'art du corps et de l'esprit. Il l'épuisa si fort qu'elle s'endormit tout de suite après, alors il profite de son sommeil pour prendre sa lame et la tuer. Mais elle a une carapace très solide et il ne peux pas la poignarder. Il décide de ruser encore une fois et coupe une mèche de ses cheveux et la lui tresse dans les siens puis l'abandonne. Pendant ce temps là le Dieu de la mer la cherche et quand la retrouve nue avec la mèche d'un autre aimé dans les cheveux il croit qu'elle a un autre aimé. Il est tellement déçu et en colère qu'elle l'ai trahit qu'il lui refuse sa maison et la bannit. Depuis quand un Kenta arrive prêt des coraux où elle a construit sa maison il doit se cacher sous son sari pour qu'elle ne le voit pas. Quand au roi de la mer, il les respecte comme ses fils car ils sont le peuple issus de Pachamama. 


Traitement post-mortem


Posté le 22/08/11 à 21h 22min 59s par Kaomiru

Au moment de la mort, qu'elle soit attendu ou accidentelle, le corps bénéficie de soins particuliers ainsi que d'une sépulture. Ne pas enterrer les restes de quelqu'un, ou les restes culinaires d'un animal, est considéré comme une faute grave car cela empêche le processus de réincarnation. 
Pour les cas où le corps a disparu, on crée une tombe symbolique avec des offrandes et une petite effigie en bois censée représenter le défunt. On procède également à un enterrement, peut être plus rapide qu'à l'ordinaire mais tout aussi symbolique. Ces cénotaphes ne sont pas très nombreux car en général même si le mort est perdu en mer on fini toujours par en retrouver quelque chose. Si l'on retrouve le corps après la mise en terre d'un cénotaphe on a le droit de l'ouvrit pour y mettre les restes là où auraient du se trouver dès le début. C'est l'unique cas où l'on a le droit d'ouvrir une sépulture. Le pillage de tombe est considéré comme le crime le plus grave avec la pédophilie, la mise à mort non respectueuse et la torture de kenta ou d'animaux. Ces crimes sont des crimes majeurs dans la mesure où le criminel s'en prend à des créatures qui sont incapables de se défendre. Se sont les seuls puni de mort. Pourtant mais même en étant un criminel majeur, un individu doit bénéficier d'une tombe, même moindre.


Après la mort les soins funéraires sont assuré par la famille au sens large et par dirigés par les chamans. 
Le corps est nettoyé, retravaillé s'il a subit des dommages, peint avec des pigments, coiffé, habillé et purifié par des chants funéraires. Ces soins se font le plus rapidement possible pour des questions d'hygiène et symbolique, c'est à dire pour ne pas intervenir trop longtemps sur le cycle des réincarnations. 


Une fois le corps sain, on réunit les gens les plus proches dans la hiérarchie familiale. Si le kenta a accomplit un pacte d'amour au cours de sa vie, le premier dans la hiérarchie est cette personne. Vient ensuite le parent, puis l'enfant et les amis les plus fidèles. 
Si l'on possède un jumeau il vient s'immiscer entre l'aimé et le parent. Pour les kenta la gémellité est une forme rare de de division de l'esprit en deux corps, qui rappelle la naissance mythologique des entités créatrices à partir d'un oeuf de jade. Les jumeaux sont très estimés dans la communauté. 
Cette structure hiérarchique est idéale et est rarement appliqué dans son intégralité pour des raisons pratiques. 


La famille réunit participe avec les chamans à une cérémonie intime où sous l'effet d'une transe on procède au partage du corps. La chaman dirigeantes distribue des petites parcelles du corps à la famille, toujours selon l'ordre hiérarchique des organes et des personnes. Quelque soit le sexe du défunt ces rites ne changent pas. 
A l'être aimé on donne un morceau de la poitrine, et au jumeau, au parent et à l'enfant des morceaux issus du ventre. Les amis proches s'ils sont présent reçoivent des morceaux des avants bras. 
Attention il s'agit de quelque chose de purement symbolique, les parties découpées le sont avec respect et sont suffisamment minimes pour pouvoir être recousu sans infliger trop de dommage ou au corps. Il ne s'agit pas de se découper un steak, mais de recevoir un don du défunt pas spécialement plus gros qu'un apéricube. Ces morceaux de chair sont cuit au feu et mangé par la famille au cours de la cérémonie. 


Une fois le partage du corps effectué, le cadavre est attaché pour rester en position foetale malgré la raideur post-mortem, et est enroulé dans son sari le plus prestigieux. 
S'il s'agit d'un enfant pas encore pubère et qui ne porte donc pas le sari pendant la saison chaude, il est inhumé dans des feuilles de bananier. 
Le corps est transporté ainsi dans un brancard et la mise en terre se fait avec toute la communauté.


Les kenta ne possèdent pas de lieu d'inhumation particulier. Comme ils sont semi nomade ils essayent d'enterrer leurs morts près de la où ils se trouvent dans un endroit qu'ils trouvent relativement joli et facile d'accès. 
Il y a pourtant des lieux où il est interdit d'enterrer. Tout d'abord près des habitats, déjà parce pour des notions d'hygiène, et parce que reconstruisant souvent leurs maisons, ils ont peur de tomber sur une sépulture par accident. 
Il est aussi interdit d'enterrer quelqu'un près des fosses où la communauté rejette ces déchets culinaires. Bien que les animaux soient estimés, ceux qui sont mangés sont après rejeté dans une fosse gardé saine au point de vue bactériologique par des couches régulière de terre, et spirituelle par des ajouts d'ocre et de fleurs. Il est tabou de mélanger la sépulture avec les déchets animaux.
Être enterré sur une plage est aussi interdit parce que le sable est en perpétuel mouvement et les typhons de la saison des pluies risquent de dégager la tombe. 


Une fois un endroit conforme choisi, on creuse une fosse circulaire d'une assez bonne profondeur que l'on recouvre d'ocre et de fleurs d'hibiscus. C'est ce qui se fait le plus généralement mais on y mettre toute sorte de végétaux.
On y dépose le corps en position assise, ainsi qu'un mobilier composé d'offrandes de nourriture et d'objets de prestige comme des lames, des figurine en os ou en bois et des coquillages. 
Après avoir chanté des chants rituels on le recouvre d'écorce, de grands os (type scapula de grands animaux, surtout utilisé pour les enfants de petite taille) ou de bois de cervidé pour empêcher les animaux fouisseurs de le déterrer. 


A partir de cette mise en terre, la tombe n'est pas particulièrement entretenu car c'est plutôt la symbolique de l'enterrement qui prime sur l'objet sépulture.


Idéalisation de la mort


Posté le 22/08/11 à 21h 24min 32s par Kaomiru

Pour les kenta l'état de mort n'est pas un état de fin en soi, mais un état de transition. 
Il pensent tout d'abord que l'âme humaine partage le corps avec une âme animale qui est le fétiche. Cet animal est choisi par la chaman pendant la petite enfance, en fonction du physique et de la personnalité de l'individu, et de l'imaginaire collectif qui tourne autour de la réputation de cet animal. 
La part réservé à l'animalité est donc présente tout au cours de la vie, et si le fétiche n'est pas découvert dès la naissance c'est parce que l'enfant est considéré comme étant encore au stade foetale et ne peux pas exprimer sa personnalité. On ne la connais que lorsqu'il commence à s'éveiller et à parler. C'est pour cela que les noms des kenta n'ont pas toujours un rapport avec leur fétiche, car ils sont donné dès la naissance. Quand c'est quand même le cas cela signifie juste qu'il ne s'agit pas d'un nom de naissance mais d'un surnom obtenu à la suite de faits au cours de la vie, et qui a supplanté le nom de naissance. 


L'idée de posséder un fétiche est un lien entre le monde kenta et le monde animal, à savoir celui de Pachamama. C'est pour cela que les Kenta n'ont pas de fétiche appartenant au monde marin, qui est considéré comme issu du dieu de la mer, et donc non relié à Pachamama. 
Ce lien existe depuis toujours dans la mesure ou la vie est agencé comme un cycle binaire de réincarnation. L'individu était autrefois un animal dont il garde aujourd'hui la trace en temps que fétiche, puis à la mort de l'animal il renais en temps que kenta, et à sa mort redevient un animal. C'est pour cela qu'ils ont beaucoup de respect pour les animaux et ne les tuent que si cela est vraiment nécessaire, et ajoute toujours toujours des prières de pardon aux épisodes de chasse. 


La mort n'est pas considérée dans leur culture comme quelque chose de tabou ou de triste car elle fait parti d'un cycle de vie sans cesse renouvelée. Le respect des morts reste pourtant quelque chose de très important, tout comme celui des vivants dans la mesure où tout les gens ou animaux qui les entourent, peuvent être la réincarnation de défunts. 
Bien qu'étant considérés comme l'égal des animaux, les humains possèdent leur folklore à eux et il ne viendrait pas à l'esprit des kenta de s'imaginer posséder un fétiche humain. Ils sont considérés comme des animaux à part, dans la mesure où ils sont capable de se reproduire avec les kenta mais ne sont pas leur égal de part leur hiérarchie dans la mythologie. A cela ils doivent également leur statut de gibier potentiel. 


Pendant la phase où le kenta est mort, il reprend son état originel de fétiche et pendant ce temps là son esprit est en sommeil dans le corps de l'animal. Il arrive exactement le contraire quand le kenta est vivant, c'est le fétiche qui est en sommeil et peut être partiellement réveillé par les rituels chamaniques. 


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